mardi 1 juin 2010

Na shledanou, Praha.

さよぅなら、 プラハ.
Arrivederci, Prague.
Goodbye, Prague.
Au revoir, Prague.

Départ demain soir. Aujourd'hui, remplissage des valises (à l'instant où j'écris, devinez qui a fait les siennes avec succès et qui n'a pas encore commencé ? huhu), rangement et nettoyage de la chambre. Le temps aussi de faire un point sur ces 4 derniers mois. De manière générale, ce S4 s'est très bien déroulé, et malgré les quelques petites péripéties du début nous garderons un très bon souvenir de ce semestre Erasmus.

Ce qui va me manquer :
- C'est très matérialiste, mais les petits prix praguois en ce qui concernent la nourriture vont vraiment me manquer. Le McDo a 4€ ici va me rendre plus difficile d'en payer 7 en France pour la même chose
- Les transport en commun nickels, très fréquents (même la nuit), là aussi à tout petit prix (30€ pour 3 mois !)- La ville en elle-même, avec son architecture ; passer dans Brest va piquer un peu les yeux après ça- Le restaurant de Strahov, vraiment pas mauvais, et les dames de la caisse, a.k.a "la Gentille" et "la Méchante"
- La super connexion internet qui dépote (à Télécom on n'est pourtant pas mal servis, mais ici la connexion est encore meilleure
- Les cuisines communes avec des plaques qui chauffent vraiment (*kofkof* pas comme les plaques Maisel *kofkof*)
- Le planning d'un étudiant Erasmus, qui laisse pas mal de temps pour soi. Mais du coup, comme on a assez peu d'heures de cours par semaine, je trouve qu'on avait plutôt envie d'être sérieux côté présence en cours, vu que justement on a largement assez de temps en dehors pour faire ce qu'on veut.
- Et bien sûr tous les étudiants Erasmus et Tchèques avec qui on a eu l'occasion de sympathiser ici.

Ce qui ne va pas me manquer :
- Les serveuses au restaurant qui vous enlève votre assiette/bouteille etc. quasiment au moment même où vous finissez
- Les dames de la résidence qui ne font strictement aucun effort avec l'anglais (elles disent ne pas comprendre, mais pour certaines on se dit qu'il y a 2-3 phrases qu'elles pourraient connaître)
- La laverie sans séchoir. Finalement au cours du semestre lorsqu'on faisait une lessive on faisait sécher comme on peut le linge dans la chambre (et en 24h il état sec), on s'en est pas trop mal sortis, mais c'est quand même franchement pas super pratique
- L'absence de frigo dans la chambre ET dans la cuisine commune
- Le club troll local avait pas l'extension du TI !! Le pauvre Florent n'en n'a donc pas fait depuis un bout de temps, il va falloir trouver des Lorrains pour en faire un chez lui ;)

Et je termine cet article par des photos du petit squatter (squatteuse ?) de ce weekend, qui ne voulait absolument pas retourner dehors, qui dormait sur le paillasson de la dame de la "maisel", et que j'ai découvert en entendant un "miaaaow ?" alors que je me brossais les dents.

vendredi 28 mai 2010

Fin du semestre

Un petit article de conclusion pour le blog, a priori le dernier (?). Florent et moi avons fini avec succès nos partiels mardi dernier. Nous devons maintenant régler quelques points administratifs avant de nous envoler vers la France mercredi soir. Pour les futurs teubreux à Prague puissent se faire une idée, voilà ce que nous faisons cette semaine.

A la CTU, le système de gestion des notes/crédits est assez différent du nôtre. En effet, en début de semestre, les cours que vous suivez sont inscrit dans un carnet orange par la service des études. Pour passer l'examen d'une matière vous devez normalement recevoir dans ce carnet l'"assessment" de la part du professeur : en gros, le professeur vous autorise à aller à l'examen si vous avez rendu vos projets semestriels, si vous êtes venu en labo, etc. Ensuite, lorsque vous passez votre examen, vous attendez entre 1 et 24h pour connaître votre résultat (soit le prof vous dit d'attendre ou de revenir qq heures plus tard, soit vous avez votre note par email dans la journée qui suit).
Le professeur doit alors inscrire votre note dans votre carnet (A,B,C,D ou E selon votre pourcentage de réussite à l'examen). Si jamais vous échouez à l'examen, vous avez 2 sessions de rattrapage, organisées dans les semaines qui suivent. Lorsque vous avez terminé tous vos examens, ET que vous avez toutes les signatures & notes qu'il faut dans votre carnet, vous vous rendez au service international, pour qu'il vous donne votre "transcript of records", i.e. votre relevé de note que vous transmettez ensuite à Télécom Bretagne pour avoir vos crédits durement gagnés (ou pas, pour certaines matières).
Comme vous l'aurez remarqué, les notes ne sont pas à la base rentrées dans le système informatique par les profs, mais par le service international, qui doit donc traiter tout au long du mois de juin les dizaines de carnets qu'on leur rapporte. Il faut donc environ 3 jours pour récupérer ses notes. Nous venons de déposer nos carnets ce matin, et nous les récupérerons mardi. De plus, nous ne devons pas oublier de faire signer (et d'imprimer) l'attestation de présence Erasmus.
Pour imprimer des documents, direction le bureau de l'ISC à Masarykova. Il sera ouvert (période d'examen oblige) lundi entre 15 et 21h, information qui ne pouvait se trouver qu'en se rendant sur place (non, mettre des horaires de permanence directement sur leur site, ça ne se fait pas :p)

Côté obligation n°2, le "rendage" de nos chambres. Mercredi matin avant 11 heures, nous devons rendre nos clés, et récupérer notre caution - en liquide bien sûr, super pratique de récupérer environ 5000 KC alors que vous partez quelques heures plus tard ha.ha.ha. Notre plan pour mercredi est donc d'entreposer nos bagages chez une bonne âme (le colloc de Florent en l'occurrence), de partir changer tout cet argent en euro dans un bureau de change pratiquant un bon taux (ceux-ci ont l'air plutôt bon), puis de patienter avant d'aller prendre notre avion le soir.

A part ça, le soleil daigne montrer le bout de son nez pendant quelques heures par jour, ce qui fait qu'on profite quand même un peu du visage superbe de Prague au printemps, et ça c'est quand même assez merveilleux.

PS : un gros gros merci à Florian pour son article, dont la lecture nous a provoqué de grands sourires

mardi 25 mai 2010

Vous n'y croyiez plus ... et pourtant le voici : l'article de Florian !


Bedřich Smetana - Vltava (extrait de Má Vlast)
New York Philharmonic, dirigé par Leonard Bernstein



INTRUDER ALERT



Attention, folks ! Ce n'est pas votre interlocutrice préférée et habituelle qui vous parle. Je suis l'agent secret de nom de code Beignet, revenu il y a un mois (déjà...) de mission furtive mais pas trop à Prague. Une mission riche en émotions et découvertes ! Et sans plus attendre, en voici donc le debriefing.



Premier jour : loi de l'aéroport

Soient une pougne a et un troll b en semestre d'étude à l'étranger. Supposons que le semestre d'étude est inclus dans la ville P. Supposons également l'existence d'un crétin c appartenant à une ville B tel que c rêve de visiter P depuis bien longtemps. Alors la probabilité que c vienne squatter chez a et b pendant quelques jours des vacances de Pâques approche 100%.

J'atteris donc, en ce jour béni (ou pas) du 11 avril 2010, à 17h35, à l'aéroport de Prague Ruzyne. J'y suis accueilli par l'un de nos deux agents en mission à long terme sur les lieux, que nous désignerons ci-après par le nom de code Pougne. Nous rejoignons alors le bus qui nous emmènera vers notre QG. Sur la route, je suis frappé par la topologie peu commune des lieux : la ville et ses environs possèdent un relief très marqué, avec de nombreuses collines (sans doute de quoi accueillir de nombreux laboratoires sous-terrains secrets !), et je repère déjà quelques paysages tout à fait séduisants. Mais il ne faut pas se déconcentrer, la mission vient à peine de démarrer !

Oui, cette photo fut en fait prise le lendemain, à Kutna Hora, mais elle illustre très bien ce que je veux dire, alors faites comme si de rien n'était...


Quelques minutes plus tard, nous rallions le QG (à moins que ce ne soit la maison d'arrêt de Prague, je ne sais pas, je ne sais plus, je suis confus !). J'y retrouve mon deuxième collaborateur, l'agent secret Lézard (mais si vous l'appelez Nigga, il comprendra aussi). Le trio infernal est au complet. Depuis trois mois, je dois avouer que ça m'avait presque manqué !



Deuxième jour : principe de l'os

Supposons l'existence d'un moine aveugle qui aime ramasser les os des morts et en faire des amas artistiques. On dit alors du moine que c'est un grand malade psychopathe.

Le lendemain, je fais connaissance avec le clan Diller. Avec eux, nous partiront en mission d'espionnage dans la ville de Kutna Hora. Et là, j'avoue que je sais pas quoi dire : Kutna Hora, les deux autochtones vous en ont déjà fait faire le tour complet dans leurs articles datant de la mi-février. J'ai donc à mon tour pu visiter sa superbe église Sainte-Barbe, dont l'intérieur semble extraordinaire aérien et spacieux pour une église gothique.


Elle a de l'embompoint, mais avouez que ça lui va bien !

D'ailleurs, petite parenthèse, "aérien et spacieux" : voici deux mots que je risque de réutiliser souvent dans la suite de cet article. Ils caractérisent en effet très bien tout ce que j'ai pu voir de l'architecture tchèque. On n'est pas dans la surenchère, dans l'oppulence, dans l'excès de figures de style vaines et ramassées les unes sur les autres : tout (ou presque) est d'une retenu et d'une élégance magnifiques. Et le résultat, c'est une impression de légèreté qui m'a paru tout à fait singulière.

Mais revenons à nos moutons : la visite de Kutna Hora se devait nécessairement de se poursuivre par un petit tour dans l'ossuaire. Entrant dans ce lieu diabolique qu'est l'ossuaire, je suis terrifié. Parmi tous ces ossements, se trouvent-ils ceux d'anciens agents secrets dont la couverture fut percée ?

Tiens, salut Roger ! Je me demandais où t'étais passé !

Plus que jamais cela paraît clair : nous devrons être prudents et efficaces pour la suite des opérations...

(Au fait, sachez aussi que cette journée a été l'occasion d'une observation qui aura son importance dans la suite du séjour : l'agent Lézard est une ordure de compétition.)



Troisème jour : théorème de l'horloge

Soit t un instant correspondant à une heure pile. Soit une horloge astronomique telle que plein de personnages rigolos s'y animent quand les cloches sonnent. Alors, la concentration de touriste autour de l'horloge en fonction du temps connaît des maxima locaux aux instants (t + n * heures), où n est un entier relatif quelconque.

Premier jour passé dans les rues du centre ville de Prague ! Et le centre ville de Prague, mes amis, c'est beau. Jugez-en :

La Vltava qui donne son nom à la musique illustrant cet article !


Principale observation de cette journée, l'horloge astronomique. Un étrange dispositif composé de personnages singuliers qui se mettent en mouvement à chaque heure pile, quand les cloches sonnent. De quelle méthode saugrenue d'intimidation de l'ennemi peut-il donc s'agir ici ?! En tout cas, voyant le pouvoir de fascination qu'exerce la chose sur les nombreux touristes passant par là, nul doute que c'est une redoutable technique de diversion...

Au cours de notre périple, nous passons également devant le Rudolfinum, aka le principal auditorium symphonique de Prague. Afin de nous assurer que le bâtiment ne sert pas en fait de couverture pour un labo top secret attelé au développement d'armes de destruction massive, nous décidons de voir s'il ne reste pas des places invendues pour un concert prenant place le surlendemain au soir. Comme il en reste, on en prend. Comme je suis un peu monomaniaque, je convainc sans difficultés mes collègues de prendre des places en première catégorie (vous voyez, des places au milieu du 6ème et du 7ème rang face à l'orchestre... bref, les meilleurs places de la salle !). Comme la République Tchèque, c'est définitivement pas la même culture que la France, on paye chaque place 600 Couronnes, soit environ 25€ ; alors que pour des places du même genre dans un auditorium parisien, on aurait facilement du sortir plus de 100€. J'ai beau être suspicieux, j'aime ce pays. Mais on y reviendra.



Quatrième jour : corollaire de la marionnette

Soit une boutique familiale de marionnettes au pied du pont Charles. Soit un crétin c entrant dans cette boutique. Alors, la probabilité que c ait envie de sortir de la boutique est indépendante du temps, et est une constante égale à 0.

Ce jour, tout commence par une découverte. Une découverte qu'en trois mois, mes chers collègues n'avait toujours pas faite. Pourtant, l'objet s'en trouvait à distance fort raisonnable de leur logement ; cinq minutes de marche, tout au plus !

Et il s'agit donc d'un parc. Un très joli parc, dirais-je même. Voyez plutôt :

Le Théâtre National, vu des hauteurs de Strahov



L'autre intérêt de ce parc, c'est qu'il permet de se rendre du QG jusqu'à la ville à pied. Pas besoin de prendre le bus, à la seule condition qu'on ne soit pas farouchement opposé à l'idée d'une demi-heure de marche. Et ça, c'est bien, parce qu'on ne sait jamais : les bus praguois sont peut-être piégés, comme dans Speed...

Au delà de ça, quelle riche journée que celle-ci ! Je fais le tour (presque) complet de la ville, je découvre de nombreux bâtiments à l'architecture étonnante... et plus le temps passe, plus je commence à me dire que je ne les trouverai jamais, ces labos secrets ! A croire qu'en vérité, ils n'existent pas !

Au lieu de ça, il est autre chose que je trouve en masse dans la ville : les groupes de musique de rue ! Dans la journée, ce ne sont pas moins de trois petits groupes que je croise, ayant chacun des formations et styles musicaux variés (l'un est un quatuor à corde jouant de la musique romantique, l'autre est un petit orchestre de jazz jouant de la musique typée Amérique des années 30, l'autre est un trio plus modeste jouant des airs traditionnels de Bohème). Seule constante entre tous ces groupes : ce sont des musiciens tout bonnement extraordinaires ! Ils donnent l'impression d'être nés avec leur instrument dans les mains, jouent leur musique avec un enthousiasme et une précision saisissants.

Finalement, OSS 117 m'avait menti : les Tchèques ne sont pas des barbares (sauf le moine qui a empilé des os à Kutna Hora, là, lui il était sérieusement atteint), ce sont des artistes ! Et à supposer que je n'en ai pas eu la certitude à cet instant, c'est la visite, quelques minutes plus tard, d'un petit atelier, situé au pied de cette effroyable usine à touristes qu'est le Pont Charles (dommage, car en dehors de ça, c'est une superbe construction !), qui m'en convaincra. Que fabrique-t-on dans cet atelier ? Oh non, on ne fabrique pas quelque instrument de torture que ce soit (pourtant, certains locaux, qui eux aussi méritent malgré tout l'appellation "barbares", ont l'air de plutôt aimer ça, les instruments de torture - on y reviendra plus tard...). On y fabrique des marionnettes. Des marionnettes en bois. Des marionnettes qu'elles sont un tout petit peu très très belles.


Mais alors juste un tout petit peu.



Cinquième jour : théorie du musicophile

Soit un musicophile m aimant assez particulièrement la musique tchèque. Appelons R l'ensemble "Salle Dvořák du Rudolfinum avec la Philharmonie Tchèque qui joue un concert dedans". On démontre alors l'implication suivante :
"m appartient à R ==> m est heureux"

Le jour 2 vit une mission en collaboration avec le clan Diller, le jour 3 est celui de la collaboration avec le clan Raimbaud. Notre cible : le Château de Prague, lieu de siège du Président de la République Tchèque ! Mais bon, comme c'était tristement prévisible, nous n'y trouvons aucune information compromettante... si ce n'est un étrange lieu où sont exposés des instruments de tortures ; et le pire c'est que c'est très loin d'être le seul endroit de la ville où est tenu une exposition de ce genre ! Mouais, perso je préfère encore les marionnettes et le crystal de Bohème... En dehors de ça, je ne saurai que dire qui n'ait pas déjà été dit des milliers de fois sur ce lieu. Pour ces raisons, je ne m'apesantirai pas sur cette virée.

Ou peut-être est-ce simplement parce que je suis impatient de passer à la suite. Fini les blagues, ce n'est plus OSS 118 qui vous parle, c'est moi, Florian. Le clou du spectacle, LA soirée qui fait que pour moi, ce voyage restera un souvenir magnifique et grandiose (malgré sa conclusion chaotique que j'évoquerai dans quelques lignes), c'est cette soirée du jeudi 15 avril, que nous passâmes, mes deux compagnons et moi, installés dans des fauteuils de la salle Dvořák au Rudolfinum, tandis que devant nous se produisait l'un des meilleurs orchestres symphoniques du monde, la Philharmonie Tchèque.

N'ayant pas envie de m'attarder sur l'histoire du lieu (Wikipedia le fera mieux que je ne l'aurais fait !), je me contenterai de vous dire que cette salle de concert, inaugurée en 1885, fait partie des plus anciens auditoriums symphonique d'Europe (et par extension, du monde). Son acoustique est l'une des plus réputées de la planète. Antonín Dvořák, le compositeur qui a donné son nom à la salle, est également le fondateur de l'Orchestre Philharmonique Tchèque. Depuis sa création en 1901, faisant honneur à la tradition musicale ancestrale de Bohème, cet orchestre a toujours été prisé par les musicophiles du monde entier.


Ce soir-là, nous avons donc pu assister dans des conditions de rêve à l'exécution de deux oeuvres tchèques majeures du début du XXème siècle. En première partie, la Sinfonietta de Leoš Janáček, lumineuse et colorée, emprunte par-ci par-là de quelques sonorités et lignes mélodiques empruntées aux airs flokloriques de Bohème, une pratique qui fut inspirée à Janáček par Dvořák (encore lui !), dont il était contemporain. En seconde partie, la suite de cantates "Tempête", de Vítězslav Novák, pour orchestre, choeur, orgue et voix solistes (rien que ça). Une partition beaucoup plus sombre que la précédente, étonnante par sa façon de mélanger les motifs romantico-slaves avec d'autres qui évoquent déjà la musique atonale.

Je pourrais m'épendre pendant des lignes et des lignes pour tenter (sans doute vainement) de décrire fidèlement la joie et l'émotion que j'ai ressenties pendant ce concert, mais je préfère rester bref afin de garder l'espoir qu'au moins un lecteur aille jusqu'au bout de ce billet. Sachez juste que j'ai été impressionné au-delà de mes espérances (qui étaient pourtant élevées !) par l'interprétation d'une précision diabolique, d'une justesse absolue, et par la sonorité phénoménale de l'orchestre, d'une grâce infinie, puissante et envoûtante. Magique.



Sixième jour : paradoxe de l'avion

Soit un volcan islandais qui décide de mettre le boxon dans tout l'espace aérien européen. Alors, FFFFFFFFFFFUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU-

A peine remis de mes émotions, il est déjà temps pour moi de partir : mon avion décolle le lendemain à 20h35.

Et là, c'est le drame.

Aéroport de Prague-Ruzyne, le 16 avril 2010, jour supposé de mon départ...

Les forces de la nature sont toutes puissantes... Par leur action, je passerai donc un jour et deux nuits de plus qu prévu à Prague. Le dimanche 18, deux jours après mon départ prévu, je mettrai environ 14 heures pour d'abord me rendre de Prague à Nuremberg en bus, puis de Nuremberg rallier Cologne en train, et enfin de Cologne retourner sur Paris en voiture. Ah ben oui, c'est sur que par rapport à un Prague Ruzyne-Paris Charles de Gaulle d'une heure quarante-cinq, c'est légèrement moins pratique !




J'arrive ainsi au bout de mon récit, en j'en profite pour remercier pour leur hospitalité, bien sûr nos deux zigotos de service, mais aussi leurs familles respectives. Et là, je cherche désespérément un mot pour conclure ce billet de façon adéquate, mais je trouve rien, c'est donc le wiktionnaire qui en choisira un au hasard pour moi : vizáž (ça se prononce "visage", ça vient... du français "visage", et ça veut dire "apparence").

mercredi 21 avril 2010

Les Invasions françaises

Voilà ! Depuis samedi 10 avril, nous avions connu des vagues successives de débarquements français à Prague : la famille de Florent (3 jours), Florian (à la base 5 jours, par la suite 7 ...) et ma famille à moi (qui à l'heure où j'écris doit atterrir tranquillement à Rennes).
Commençons par le commencement avec la Florent family. Ils sont donc arrivés le samedi, après avoir fait Metz-Prague en voiture, et ils logeaient dans un appartement ma fois fort sympathique assez idéalement placé en plein cœur de la ville. Au programme : visite du pont Charles, du château de Prague et de ses alentours le samedi, centre-ville le dimanche, et petite excursion à Kutna Hora (cf articles de février) avec Florent et Florian. Leur séjour s'est très bien déroulé, si ce n'est ... qu'il a fait un temps absolument affreux pendant qu'ils étaient là (quelques éclaircies le weekend, mais gris et de la pluie et du vent froid le lundi).Le pont Charles et ses touristes ...Une des quelques éclaircies du samedi.

Passons maintenant à Florian. Il est arrivé sans encombre le dimanche en fin d'après-midi,et il logeait dans le lit officiel inoccupé de Florent pour quasiment rien à Strahov. Le temps est devenu plus clément à partir du mardi, ce qui fait que dans l'ensemble il a pu voir une Prague sous une assez belle lumière.
Toutefois, le gros problème pour Florian fut le meeeerveilleux cadeau islandais, j'ai nommé l'éruption du volcan ! Il devait repartir vers Paris le vendredi soir, l'aéroport de Prague avait fermé le midi même et Paris avant lui. Ce qui fait que le samedi fut très nettement consacré à la recherche d'un plan B pour partir (mais Florian devrait normalement vous raconter ça lui-même dans un article hors-série écrit par lui, et qui ne devrait pas tarder ... hein Florian ? ;) ). Fin de samedi après-midi : Florian revient de son épopée à la gare de Prague avec un billet pour un combo car-train pour Cologne, départ 7h30 du matin le lendemain. Il rentrera fatigué mais sans problèmes supplémentaires à Paris le dimanche soir.
Mais parlons un peu des choses sympas qu'il a quand même pu faire ici avant que le chaos ne s'installe. Tout d'abord, Florian a eu l'immeeeense honneur de rencontrer nos 2 familles, et ça je suis sûre que c'est ce qui lui a fait le plus plaisir :p (j'ai d'ailleurs récupéré des vidéos du Time's Up qu'il a fait avec moi, Florent et ma famille, on est tous assez magiques pour les mimes huhuhu). Surtout, il a bien exploré la ville, que ça soit avec nous ou par lui-même, et il s'en est pris plein les mirettes, ce qui était l'objectif n°1 à la base. Il rapporte notamment en France une très belle marionnette, l'une des spécialités tchèque.

Mais encore mieux, il a pu réaliser son objectif secret n° 1 ++ : assister à un concert de musique classique (ici par l'orchestre philharmonique tchèque) au Rudolfinum. Tout d'abord, quelques photos de l'extérieur du bâtiment (les photos n'étaient pas autorisées à l'intérieur) :Un tapis rouge ! Rien que pour nous ! Comme c'est aimable.

Les garçons étaient un chouia stressés le soir du concert, car ils n'avaient pas d'autre pantalon qu'un jean à se mettre, mais même si globalement les gens autour de nous étaient sur leur 31, la tenue de soirée n'était pas du tout exigée et ils n'étaient pas les seuls à arborer une tenue un peu plus décontractée. Le concert était formidable, la salle en elle même est assez impressionnante, mais encore une fois je pense que Florian en parlera mieux que moi.

Bref, c'est dommage qu'il y ait eu ces problèmes d'avions sur la fin de son séjour, parce que le reste s'était très très bien déroulé.

Last but not least, la Julie family. Ils étaient là du mercredi au mercredi, et ils avaient loué un appartement que je trouvais immeeense tout près du l'antenne de l'université où nous avons nos cours d'informatique. Ils ont eu un temps superbe pendant toute la semaine, à l'exception peut-être de quelques nuages le 1er jour. C'était un vrai plaisir de les avoir ici, et je crois qu'on peut dire qu'ils ont bien ratissé tout ce qu'il y avait de plus important à voir dans la ville pendant toute la semaine ! Mon père et mon frère ont pris des centaines de photos, quand j'aurais fait un peu de tri j'en posterais probablement quelques unes.

C'est aussi suuuper agréable, il faut bien l'avouer, de pouvoir passer un peu de temps dans un espace qui ne fait pas seulement 14 m², et d'avoir une vraie salle de bain pour soi en sachant que personne n'allait rentrer et faire voltiger votre rideau de douche pendant que vous vous lavez. Et le retour au restaurant universitaire va faire un peu mal après avoir profité des bons petits plats de Maman et Tantine pendant toute la semaine (oué, faire la cuisine c'est nettement plus pratique quand on possède un frigo quand même ...). On signalera aussi les quelques parties de Time's Up de folie déjà évoquées plus haut, les bons petits chocolats Mozart à la pâte d'amande ou à la mirabelle (miaaaam), et pleins d'autres petites choses qui on fait que pour nous aussi c'était un peu les vacances du coup (alors que, je le rappelle, on n'a pas de "vraie" période de vacances ici - mais bon, c'est pas comme si la semaine de cours était étouffante non plus).

Ma famille aussi a eu un coup de frayeur avec les avions bloqués par le nuage volcanique. Ils ont eu un vrai coup de chance : si leur avion avait été 3 heures plus tôt, il aurait encore été annulé cet après-midi. En effet, l'Allemagne n'a réouvert son espace aérien qu'à 11h ce matin, et leur vol passait forcément par là ... Mais tout est bien qui fini bien : après plusieurs jours d'incertitude concernant les vols pour rejoindre la France depuis Prague, leur avion a finalement bien décollé à l'horaire initialement prévu cet après-midi.

Bref, ce furent 2 semaines plus intenses que la normale et on remercie chaleureusement toute la petite bande de visiteurs avec qui on a passé de très bons moments.

A venir : un article hors-série par Florian !

mardi 6 avril 2010

Barack et Dimitri / Sont deux joyeux amis ...


... Barack et Dimitri /à la mort à la vie !

Pourquoi ce titre me demandez-vous ? Eh bien il se trouve que le président des États-Unis et le président russe (non, ce n'est pas Vlad malgré ce qu'on pourrait croire parfois, il n'est "plus que" 1er ministre, c'est bien Dimitri Medvedev le président russe) vont se rencontrer à Prague jeudi, au château de Prague qui fermera pour l'occasion ses portes du mercredi au vendredi. En effet, si tout se passe comme prévu, Russie et États-Unis signeront à Prague un traité de désarmement nucléaire. Pour en savoir plus sur le sujet, je vous renvoie à ces articles qui sont bien plus au courant que moi de la situation :
http://parisprague.net/2010/04/06/obama-et-medvedev-a-prague-ce-jeudi-8-avril/
http://fr.rian.ru/world/20100405/186397527.html
http://www.radio.cz/en/news/126669

Pour l'occasion, la police tchèque va déployer environ 5000 policiers à partir de demain. J'espère (assez égoïstement) que ça ne provoquera pas de problèmes pour circuler. L'ISC (=ESN) s'est en tout cas servi de la visite présidentielle pour son poisson d'avril (oué, ya pas que le Resel qui en fait ;)) : en effet une soirée USA vs Russia est programmée le même jour, et ils ont fait croire que les présidents en avaient eu vent.
" The official programm is already prepared but the unofficial programm is still in process and ISC recieved an amazing and a little bit unbelievable offer from the Embassy of Foreign Affairs (as they were informed about our country presentation of USA and Russia) that the presidents and their secreteries would like to visit our country presentation. They would arrive at 10pm and would stay maximally 30minutes."
Bien sûr, un certain nombre de gens ont marché, et étaient fous de joie à cette nouvelle. On a pu lire quelque réactions, c'était assez amusant.

Je peux comprendre leur enthousiasme, j'avoue que même si je ne me sens pas plus concernée que ça, ça fait quand même classe de penser que le président américain se trouvera aussi près (allez, faites mieux que ça les villes des autres gens en S4 ! :p). On verra bien si les effets de la Obamania se feront ressentir ici.

A part ça, on a passé avec Florent un weekend de Pâques scandaleux de 4 jours (vendredi->lundi), on a bien glandouillé (mais du coup aujourd'hui et demain je bosse pour être sûre d'avoir le moins de travail possible à faire quand nos nombreux visiteurs seront là - parce qu'on croirait pas, mais on a quand même un peu de boulot à faire ici!).

Pour Pâques, j'avais acheté deux œufs Kinder maxi surprise (pas les géants qu'on voit d'habitude en France, là c'était une taille intermédiaire un peu plus raisonnable), et deux lapins d'or Lindt qui font toujours un peu peur à Florent (il leur trouve un regard perturbant). Entamés dimanche comme il se doit, qu'en reste-t-il aujourd'hui ? Un seul lapin, et encore il a perdu ses oreilles cet après-midi. Et aujourd'hui, notre prof de projet un peu fofolle par moments nous a offert à tous des œufs peints pour décorer.
Quelques photos pour mettre l'eau à la bouche du pauvre Jérémie qui n'a pas de Nutella, et donc probablement pas de Kinder en Inde :
Et qui dit Kinder Surprise dit bien entendu surprise de qualité, merveilleusement utile et/ou décorative :C'est-y pas beau ! C'est la surprise de Florent (moi j'ai eu droit à une mini peluche de hérisson relativement hideuse) : le mouton sert en fait de "clé" au coffre de verdure où on peut cacher des messages secrets ! OMG !

mardi 30 mars 2010

Et pour Gillou, hip hip hip !

Gilles est donc arrivé à Prague lundi midi, en voiture, avec ses amis français Agathe, Mathilde, Frédéric et Pierre M. le teubreux. Comme dirait Damien, le monde est petit : Agathe vient d'une petite ville voisine de Rennes, Betton.
On s'était donc donné rendez-vous à la sortie de nos cours lundi soir. Grâce au changement d'heure, on a pu profiter d'encore environ 2h de soleil - ouiii, on a du soleil pour le moment !! - pour faire un tour avec toute la bande. On s'est donc dirigés vers le château/cathédrale de Prague, qui était fermé à cette heure là. On a malgré tout pu apprécier la vue superbe qu'on avait de là-haut (oui, il a fallu bien grimper pour arriver au château, qui surplombe la ville), ainsi que les bâtiments de l'extérieur. Photos :
Ensuite, restaurant italien. Les prix étaient raisonnables quand on considère qu'on était dans le centre, et on a passé un très bon moment même si la serveuse n'était justement pas très serviable ... Claqués, Florent et moi avons ensuite lâchement abandonné nos Viennois pour rentrer dodoter, alors qu'ils prolongeaient un petit peu leur virée dans un bar.

Le lendemain, coup de fil pour fixer notre rendez-vous, et changement de situation : un impératif fait que le petit groupe doit écourter son séjour, et rentrer à Vienne dès ce soir, au lieu du lendemain soir (mais bon, c'était pour une bonne cause ;)). Du coup, Gilles a rapatrié sa voiture tout près de chez nous, et on a décidé de repartir en ville. Temps superbe, plein soleil, température juste comme il faut. La pause déjeuner du groupe se fait donc en terrasse, et ça fait un bien fou de pouvoir rester comme ça assis au soleil.On s'improvise ensuite guide (merci le Routard) pour faire le tour de la ville juive. Malheureusement, en raison d'une fête juive, l'accès au cimetière juif et ses alentours nous était interdit. Le reste du groupe, "guidé" par Florent, se rend ensuite à nouveau à la cathédrale, avec l'espoir de pouvoir cette fois-ci en voir l'intérieur. Espoir malheureusement vain, elle était encore fermée malheureusement.L'une des nombreuses pauses grignotages (ici pour des Trdelnik, une sucrerie à tester absolument) ; et vous noterez la luminosité de la photo ! soleeeeeeeeeeeeil !Attention, il ne faut pas faire n'importe quoi à la poste ! Rentrer avec une arme, ou une glace par exemple ...
Le Rudolfinum (cacedédi Florian ;))

Mais moi, que faisais-je me direz-vous pendant que les autres étaient à la cathédrale ? Eh bien il se trouve qu'on avait décidé de tous manger ensemble le soir dans la cuisine de notre étage, et j'étais donc rentrée faire des courses et de la cuisine !
Au menu : un peu moins d'un kilo de pâtes à partager entre 7, avec de la sauce tomate en conserve (découvrir le fonctionnement de l'ouvre-boîte a d'ailleurs été un défi assez passionnant, relevé par Pierre et les filles), et un nouveau quatre-quart.

Repas très convivial, encore un très bon moment. Gilles nous fait encore la pub pour qu'on aille le voir à Vienne héhé (on fera de notre mieux, promis). Et après ce repos bien mérité, nos courageux amis prennent la route du retour pour Vienne (sans, on l'espère, les Tchèques fous du volant croisés à l'aller).

Maintenant, je pense que vous pourrez bientôt trouver des photos complémentaires sur le blog de Gilles (y'a intérêt ! d'ailleurs j'ai oublié de te les prendre avant de partir -_-).

Merci d'être venu nous voir Gillouuuuuuuuu ! Tu as ouvert la vague des invasions de la République Tchèque par les Français venant nous voir.

OMG un article !

Voici le dernier flash info made in Prague :)

On commence par le moins intéressant : ce weekend, c'est Pâques (= 4 jours de glandouille droit devant, youhouh), et les magasins sortent naturellement leurs chocolats de partout. On a du coup fait nos provisions, et croisé une charmante créature :
(il fait un peu peur, hein ?)

Et j'ai profité du weekend pour faire un nouvel essai culinaire : je nous ai fait un quatre-quart, en utilisant le bon beurre salé Président. Et bien c'était une réussite totale, c'était booooon, c'était moelleux, c'était fondant, c'était plein de beurre ; bref on s'est régalés pendant tout le weekend. Quelques photos pour vous donner faim :
Mais nous passons tout de suite à l'article qui vous intéresse vraiment : la venue de Gilles et ses amis à Prague !